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Etape 1 : Concarneau - Muros (Espagne)

  • + 430 miles pour descendre en dessous du Cap
  • 20 sept. 2016
  • 12 min de lecture

A partir de samedi, une dorsale anticyclonique remonte jusqu’au Golfe Gascogne. Donc vent de Nord, Nord-Ouest prévu, inférieur à 20 nds à priori. Dans le pire des cas, je n’aurai pas assez de vent au milieu. C’est tout bon ca ? Ca en a en tout l’air.

Je programme donc mon départ pour samedi. Je me reboost. Derniers petits travaux : je purge le circuit de carburant pour en sortir les bulles d’air qui ont du apparaitre lors de ma navigation Aber Wrach’ – Brest, quand le moteur s’éteignait. Je sors le grand génois et y installe des penons. Je revois le système pour libérer l’échelle de bain, depuis l’eau. Les fonds sont épongés. Etc…

A être sur une bouée ici, je ne rencontre pas grand monde. Personne ne sait ce que je fais là. Et puis, je ne suis pas en course. Donc pas de rush, moins de stress, plus de flexibilité. Mais pas d’émulation collective non plus. A part à travers quelques coups de téléphones et messages, personne n’est sur place pour me taper sur l’épaule : fonce mon gars ! Personne ne m’attend non plus là bas. Personne ne m’a dit d’y aller, personne ne m’a retenu. Mais tous m’ont encouragé.

Je pars naviguer en solitaire. Mais doublement seul car ce départ se fera sans hola, dans l’anonymat le plus total. Le port s’éloignera derrière moi sans que personne ne remarque mon départ. Durant cette traversée, je n’aurai pas de copain naviguant à quelques miles de moi, dans les mêmes conditions, vivant des émotions similaires aux mêmes instants. Ce sera moi contre moi, et avec moi. A échanger avec la mer, avec ce qu’elle voudra bien me donner. A échanger avec mes boites de conserve, mes sachets de soupe, mes snickers et mes dernières découvertes musicales.

Demain, c’est parti pour 3 jours et 3 nuits, environ. Ca parait peu. Mais cette « petite » traversée est très symbolique à mes yeux.

Symbolique parce qu’elle signifie un saut, en avant. Je ne reviens désormais plus en arrière. C’est le début d’une nouvelle étape du projet, le voyage. La préparation du bateau et le rodage ont commencé il y’a plus d’un an déjà. Mais ca fait presque deux ans que l’idée à pris forme dans ma tête. Elle s’y est installé et a pris toute la place disponible. Une nuit, j’ai commencé à y penser. N’arrivant pas à dormir, je me souviens m’être levé. J’ai alors ouvert un tableau Excel pour compter mes sous, savoir si c’était possible. C’était le début, le premier départ.

Symbolique parce que c’est le fameux Golfe de Gascogne. Ceux qui l’ont fait m’en ont tellement parlé. Alors ca travaille l’imaginaire. En bien, et en moins bien. A tel point que j’ai du aller y faire un tour, avec Mathias. C’était fin juillet, c’était juste pour voir, pour casser le mythe et pour tester le bateau. Nous sommes descendus jusque la « Gascogne Buoy », puis on est remonté. Fallait qu’on confirme : si la météo est bonne, y’a pas de raison…

Mais bon, reste que : une fois cette étape de passée, je serai plus tranquille.

Extrait du journal de bord.

Samedi 17 septembre.

10h45. Cette nuit, des corbeaux ont squatté les environs. Ca m’a quelque peu pourri une tranche de sommeil. Ils se sont fait plaisir sur le pont. Je nettoie à l’eau de mer. Je prépare la voile d’avant : solent. Grand voile endraillée. Balise GPS chargée et placée dans mon gilet, je démarre le moteur. Les amarres sont larguées. Il fait beau.

Baro 1020 hPa. Loch GPS : 3556. Loch speedo : 1615. Tension batterie de servitude 13.3V. Plein de gasoil fait. Ca y est, c’est parti.

11h25. Cap au 200°. Vent de travers. On va passer entre les Pourceaux et l’ile des Moutons. Dans la baie, une dizaine de bateau remonte au près dans ma direction, vers la côte. Une régate des Glénans à priori. Y’a du monde pour mon départ finalement !

13h00. La carte d’approche de Concarneau est rangée. Celle du Golfe est ouverte sur la table à cartes : Cap au 225° jusqu’à la côté espagnole. 12 nds de vent. Allure : travers. 5.4 nds sur le fond, 6.9 nds en surface. La dernière cardinale est passée. Devant moi, il n’y a plus que de l’eau.

13h40. 17 nds, rafales à 20 nds. Le vent monte et refuse. Bon plein. Baro : 1020.8 hPa.

15h30. 20nds de Nord-Ouest. Mer agitée. Je prends un ri. Vitesse : 6.7 nds. Loch : 3584. Position : 47°30’ N – 4°20’ W.

17h00. J’ai somnolé 3 fois 15 minutes. Baro : 1023.3 hPa.

18h40. J’ai barré pendant 1h30 pour que le pilote se repose un peu. Au travers, avec le vent actuel, il fait des zigzag. Quelques petites briques de mer veulent me tremper. Je vais tenter de gratter 30 minutes de sommeil.

20h30. Vent au 310°, 10 à 15 nds. Ca se calme. 6.5 nds sur le fond. 47°03N – 4°20’W. Tension batterie 12.7 V. Couché de soleil timide. Je m’apprête à faire ma première nuit hauturière en solo.

23h15. Vent de 10 nds. Ca s’est bien calmé. Top. Je large le ri. Pression : 1024,5 hPa. Vitesse : 6.1 nds sur le fond. Après des siestes, je me prépare une boite de choucroute. Une pensée pour Mathias : on entame la descente de « la montagne » du plateau continental. La lune s’est levée, elle travaille pleinement. On y voit comme en plein jour.

Dimanche 18 septembre.

3h30. Vent de NW, inférieur à 10 nds. Vitesse : 5.7 nds sur le fond. Allure : travers. Tension batterie 12.4V. Moteur ON pour recharger les batteries. J’enchaine les repos de 30 minutes. Nuit paisible.

4h00. Je regarde la tension de la batterie : 12,4V. Ca ne charge pas. J’espère que l’alternateur n’est pas en panne. Quand un problème surgit, on ne peut s’empêcher de penser instantanément aux conséquences possibles. Et ce avant même de chercher une solution. Dans ma tête, ca défile en 10 secondes :

  1. Heureusement que j’ai les panneaux solaires.

  2. Mais ils ne suffisent pas pour assurer l’énergie totale à fournir au pilote automatique.

  3. Donc si je ne trouve pas la panne, je devrai barrer une grande partie du temps pour économiser au maximum l’énergie.

… Je suis contrarié. C’est pas très grave, mais c’est très chiant. J’essaye alors de localiser le problème. Avec le voltmètre, je remonte tout le circuit électrique : pas de jus à rentrer dans les batteries, pas de jus au niveau des coupe-circuit. Hmmmm. J’ouvre le capot moteur. Je vérifie que les fils qui partent de l’alternateur restent conducteurs. C’est le cas…hmmmm, mauvaise nouvelle donc, ca veut dire que le problème vient bien de l’alternateur. Je rebranche la cosse sur l’alternateur et referme le capot moteur. Bel et bien contrarié. Bon ba voilà…

Au cas où, n’ayant pas d’autre idée, je redémarre le moteur. Sans me faire d’illusion, je regarde à nouveau la tension de la batterie…. Tension 13.8 V ! Ca charge ! J’y crois pas ! Putain ce que je suis content ! Donc un faux contact dans la cosse branchée sur l’alternateur probablement ? J’ai beaucoup de chance finalement. Content. On checkera tout ça tranquillement à l’arrivée. C’est fou ce que l’énergie est précieuse quand on sent qu’on en manque.

6h00. Tension : 13.7V. Batteries chargées. Moteur OFF.

9h00. Une offrande de mon estomac pour la mer. Le cappuccino n’est pas passé.

9h52. Vent : 10 à 12 nds de NW.

11h15. Le vent est plein Nord. Allure : Bon plein. Il reste 270 miles. Pronostics : à 5 nds, ca donne 54 heures de mer, soit une arrivée mardi 17h. A 6 nds, 45 heures, une arrivée mardi à 8h. Pas mal du tout. Attention à ne pas trop tracer cependant, pour assurer une arrivée de jour à Muros. En même temps, je ne vais pas chercher à ralentir non plus hein... car si le vent tombe, je serai dans le schéma inverse. Bref, ca donne une idée et ca motive.

12h00. Le vent mollit. 5 nds de Nord. C’est peu. Je suis en plein milieu du golfe de Gascogne et l’anticyclone se rapproche…Vitesse : 3.5 à 4 nds. Je vois un banc de poissons filant à 30 cm au dessus de l’eau. Des poissons volants ?! C’est fou ! C’est beau.

13h30. Pétole. Moteur ON.

14h00. Je vais me reposer.

15h00. J’ai dormi 2x 30 minutes ! Trop bien. Je mange un peu.

15h24. Vent de 5 nds, au 300°, WNW. Baro : 1020.4 hPa. Je hisse le solent et coupe le moteur. Vitesse fond 5 nds. Moteur OFF. Ouahhh ! Position : 45°46’N-6°34’W.

16h00. Un voilier au loin. Très loin. Je passe 20 minutes à le regarder. Il disparait.

19h20. Pétole. Moteur ON. Pression : 1023.5 hPa. Je garde la GV et le solent en appui.

20h03. Point météo marine Frances Inter grandes ondes. Ne réussis pas à enregistrer le bulletin. Je n’ai pu le noter qu’à moitié. Il est confirmé la météo indiquée par JP : le centre de l’anticyclone est tout près de ma position. Par contre, il est annoncé force 5 à 7 au cap Finisterre pour la nuit de demain. Difficile de l’imaginer tellement la mer est plate aujourd’hui.

21h00. L’appétit revient. Je mange une boite de lentille. J’ai beaucoup lu aujourd’hui. Par contre, je viens d’apercevoir un tronc d’arbre, passé à 4 mètres du bateau. Quelques heures plus tôt, c’était une belle plaque de bois (une table ? Une porte ? pas une planchette quoi…). Jusque là, je n’avais rien vu. Ca ne me fait pas plaisir et confirme les dire : dans le golfe, il y’a des merdes qui flottent et il faut rester attentif.

21h45. La lune tarde à se lever. La mer est d’huile et brille comme un miroir jouant avec les dernières lueurs du soleil. De l’orange, du violet. J’allume le feu de mât et les compas. A l’Ouest au loin, une longue bande nuageuse épaisse. Est-ce le front qui va apporter du vent de Nord cette nuit ? Je ne sais pas.

22h20. Loussounga avance au moteur dans la nuit noire. La lune est cachée derrière des nuages. Allongé dans ma banette, je repense au tronc d’arbre et au plateau de bois. Je suis là, seul, c’est la nuit, en plein milieu du golfe et y’a des objets qui se promènent. Du mal à trouver le sommeil. Ne pas trop penser pour réussir à dormir.

Lundi 19 septembre.

6h. Toujours pétole, toujours moteur, … toute la nuit. Vitesse 4-5 nds. Grand voile haute en appui, mais solent affalé. J’enchaine les siestes de 20-30 minutes depuis 23h30. Donc j’ai finalement « bien » dormi. Ca fait partie des petites victoires. Surtout que la nuit prochaine, je serai proche des côtes : je devrai veiller et ne pourrai me reposer.

9h35. Du vent commence à rentrer, de Nord-Est. Pression : 1020 hPa. Position : 44°47’N – 7°38’W. Petit déjeuner, il fait bon dehors. Moteur toujours ON.

9h45. Check moteur : niveau d’huile, etc. Je comprime la poire qui pulse le gasoil dans le circuit de carburant. Elle est toute molle, donc vide : Il y’a de l’air. Le moteur se coupe. Allllllez, ca casse les chouquettes, d’où viennent ces bulles d’air ! Je comprime la poire, comprime, comprime, et ca redémarre. Un truc de plus à voir à l’arrivée.

Autre vérification, pour être sûr : la tension batterie. …………………………………………………12.5V. Le sang fait un aller-retour. Depuis le temps que le moteur est allumé, ca ne charge pas…. Ca recommence. Je coupe tout. J’ouvre à nouveau le capot moteur. Frotte la cosse. Rebranche. Referme le capot. Redémarre. Tension : 12.5 V. Ca ne marche pas ! Capot réouvert. Je m’acharne, debranche, rebranche, débranche, rebranche. Referme. Redémarre. Ca charge ! Ca charge… Cassage de chouquettes tout ça.

12h20. Pétole, le vent se lève doucement. J’ajoute 5 litres de gasoil. J’en peux plus du moteur. Ca résonne de trop dans la cabine et j’y ai passé une bonne partie de la nuit déjà. Je sens que mes oreilles fatiguent. Je vais sur la plage avant avec un bouquin.

13h40. Houle d’Ouest de 2 mêtre pas confortable. Nouveau cap : 216°.

14h10. Ras le bol du moteur. J’ai la tête qui résonne.

15h00. Environ 5 nds de Nord-Est. Le peu d’air devrait me permettre de tenir le grand spi gonflé et de couper le moteur. C’est parti, les 100m² de tissu blanc tirent le bateau vers l’Espagne. Victoire. Quel soulagement de pouvoir avancer sans le boom boom boom du vieux moteur diesel. La vitesse de Loussounga passe de 3.5 à 5 voire 5.2 nds. Tout bon.

15h52. Pronostics : il reste 133 miles. A 5 nds, ca fait 27 heures. Soit une arrivée à 19 heures mardi. Donc désormais, il faut réussir à les tenir ces 5 nds.

16h47. Vent de NE, inférieur à 10 nds. Houle de 2 mètres. Vitesse 5.6 nds. Position : 44°22’N – 8°19’W. Allure : Grand largue, voire plein arrière. On attaque l’autre versant de la montagne. Ca passe de 4800 m à 300 m de profondeur en une quinzaine de miles.

18h15. Un souffle de baleine droit devant ! Assez loin, mais assez près pour en être presque sûr !

Un second ! Outch ! J’abats de 15 degrés car on fait route dessus. Sous spi, je me retrouve plein arrière. Je ne suis pas très très manœuvrant. Je guette. Un troisième souffle. Je n’ai pas envie de me retrouver au dessus. Belle excitation. Un peu d’inquiétude également.

18h30. Le vent monte. Peut-être 15 nds. Loussougna fait une pointe à 9.7 nds. Ca commence à pousser. Le pilote ne tient pas le bateau. Je reste à la barre. Je veux tenir une heure de plus comme ça, pour gratter du temps et assurer une arrivée de jour demain. Le bateau tient très bien, tant que je suis à la barre.

19h30. Le vent continue de monter. Il faut affaler. J’ai besoin de mettre le pilote et qu’il tienne le bateau. Qu’il tienne le cap ne serait ce que 15 secondes, le temps pour moi de lâcher la barre et récupérer les 100m² de toile. Le tangon est débrassé, près de l’étai. Le spi est derrière la grand voile. Déventé, prêt pour être affalé.

Première tentative, j’enclenche le pilote automatique et regarde comment ca réagit avant de me précipiter sur le spi. Mais Le bateau part instantanément au lof. Il commence à tourner, à giter et une fois que le vent est pris dans le spi, je me bats avec la barre pour redresser le bateau, ne pouvant choquer l’écoute…MERDE.

Seconde tentative. Pire, le tangon se retrouve en appui sur l’étai. Il commence à se courber. Les deux mains sur la barre, je tire, tire, vite, vite, vite, les yeux rivés sur le tangon qui va plier, se briser.

Ca revient. Le bateau est à nouveau vent arrière. Sa mère ! Il fallait affaler avant.

Je me répète à haute voix : faut pas tout péter, je vais y arriver, je vais y arriver, je vais y arriver.

Va falloir aller le récupérer, mais en moins d’une poignée de seconde, avant que le bateau ne parte au lof à nouveau.

Ok, pilote ON, je largue le bras dans la foulée, le spi part complément en drapeau devant, j’agrippe le point d’écoute et libère la drisse. Une partie de la toile part à l’eau, mais pas beaucoup. YES ! C’EST BON CA, c’est fait ! C’est le bordel à bord, mais je l’ai récupérer ce spi… !

20h. Je décide de prendre un ri, pour être tranquille cette nuit. Vent : 15 à 20 nds de Nord-Est.

20h42. Empannage. Cap au 235° pour s’éloigner du cap. Allure : toujours grand largue. Vitesse : 6.6 nds. Position : 44°00’ N – 8°32’W.

22h25. J’empanne à nouveau. Je ne veux pas aller trop vers le DST. Cap au 210°, si le pilote veut bien tenir le bateau… Pas mal de cargos en vue.

23h30. Ca y est, la lune est là. Le ciel s’éclaircit. Loussounga fait des pointes autours des 8nds, sous GV 1 ri + solent. Cap 198°. J’ai sommeil. Je manque de m’endormir assis dans la descente et me ressaisis. L’impression de zigzager entre les bateaux de pêche. Il y’en a 3 présentement. Ne pas dormir. Mes yeux se ferment. Je me réveille en sursaut. La nuit va être longue. Au loin, un premier phare espagnol.

Mardi 20 septembre.

1h00. 15 à 20 nds de Nord-Est. Ca file. Moteur ON pour recharger les batteries.

1h30. C’est reparti, faux contact avec l’alternateur. En plus de ça, le moteur s’éteint quand ca gîte. J’ai pas besoin de ça maintenant, ca bouge déjà assez.

2h. Mer agitée. Vagues pas petites.

2h44. On ne va pas continuer à s’approcher trop des côtes, au cas où le vent monte davantage. Empannage. Cap au 250°. Baro : 1018.5 hPa. Moteur OFF. Position : 43°30N – 8°57W.

4h15. A peine 2 siestes de 15 minutes. Le vent est remonté. Ca file.

5h30. Le vent monte encore. Beaucoup de « blanc » sur l’eau. J’empanne pour éviter de croiser trop près deux cargos. C’était le moment… Nuit pas facile.

5h50. Le vent continue de monter. Je prends le deuxième ri. Il est galère à prendre. Un paquet de mer.

6h30. Je dois barrer. Ca déboule. Loussounga dépasse régulièrement les 9 nds, toujours sous solent et avec 2 ris dans la grand voile. Il se met à surfer lorsqu’il se fait rattraper par certaines vagues, plus grosses que les autres. Une pointe à plus de 12 nds. Je croyais que ce bateau ne surfait pas ?! Tout vibre. Je n’ai pas envie que pas que ca monte davantage. Il faut tenir encore une vingtaine de miles comme ça et j’espère ensuite me retrouver plus abrité de la côte. J’ai sommeil mais suis tendu. Le temps passe trop lentement.

10h00. J’ai tenu. Ca se calme. Le jour est levé depuis un moment. Je passe le cap Finisterre. Ca va mieux ! Joie !

11h00. Je m’endors… Des dauphins apparaissent et déboulent avec le bateau. Ils sont très vifs. Ca me remotive et je barre.

13h. J’approche de la baie où se situe Muros. Alors que ca s’était calmé, il semble y avoir un effet thermique, ou autre chose : le vent souffle fort. Je dois remonter, le vent de face. Alors j’affale tout, moteur enclenché.

13h10. Vent de face, peut-être 20 nds. Le bateau n’avance pas. Plein gaz. Ca fait du boucan et j’arrive à avancer à 2,5 nds seulement. Moi qui pensais arriver tout tranquillement après cette nuit fatigante…

14h00. Arrivée à Muros. Loch gps : 3967. Loch speedo : 2029. La capitainerie est fermée et ne réouvre qu’à 16h, après la sieste. Si j’entame la mienne, ils ne me verront pas avant demain…

+415 Miles, c'est fait !

Samedi,20h30, veille de la première nuit. Cap au 225°. Vent de travers.

Lundi, 18h00. Le vent est revenu, le spi est apparu.

Mardi, 8h30. Approche du cap Finisterre.

Un court montage vidéo, qui ne vaut rien sans le texte précédent : http://youtu.be/A3mLmCfUPkA


 
 
 
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