Première sortie 2016, OULOULOU.
- vikenrenouard
- 11 juin 2016
- 5 min de lecture
Vendredi
Théo et Mathias partent faire les courses. Avec Aurélien, on prépare le bateau: gasoil, eau, voiles , etc. On loupe l'heure du deuxième SAS. Il est 12h30, on passe l'écluse . Il fait gris mais il ne pleut pas. Par contre , pas de vent. C’est la toute première sortie de la saison. J’ai une petite checklist à vérifier en mer, concernant certains éléments qui ont été démontés/améliorés durant le chantier. Aurélien prend la barre pour passer les dernières bouées du chenal. Moteur. Je suis un peu embêté car il semble que la prise d'air du circuit de gasoil soit toujours d'actualité. Je pensais le problème résolu. On met les voiles ! Ça fait plaisir ! Il doit y avoir 5 nds, de nord. Faiblard... Mais le courant est avec nous car nous avons choisi d'aller sur Saint-Quay Portrieux. Ca ne dure pas. Salade tomate mozza et sandwichs réalisés par LENGY. Trop bon . On est à 0 nds en surface. Le soleil fait une apparition. Le courant nous emmène à 0.5 nds. On profite. Puis on repart en remettant le moteur . Theo fait une sieste. Aurelien, Mathias et moi sommes sous PNL sur une mer d’huile. Théo finira par dormir jusqu'au port, où nous arriveront vers 17h. Il ne se réveille même pas pour la manœuvre. Demain, tu feras le chef de bord. On va boire un coup dans un bon rade. Un type insulte l’ensemble des mamans des joueurs de l’équipe de France. Il a l’air sympa.
Samedi
Direction Saint-Cast. Théo est le chef de bord aujourd’hui. Il devra tout gérer. Et ca tourne plutôt pas mal, malgré quelques oublis bien naturels pour une première. Il devra gérer la nav’ sur la remontée de la côte devant Erquy, qui présente pas mal de plateaux de roches et de balises. Faut rester vigilant, car la première balise, en sortant du port de Saint-Quay Portrieux, c’est un loupé…on allait exactement du côté où il ne fallait pas…T’es un Loubard ou un Loustic ? Ca c’est une erreur de Loustic, on a pas le droit de se tromper là-dessus. Ensuite, ca tourne.
On envoie le spi de 80m². Bonheur, tout le monde participe à la manœuvre. Peu de temps après, on affale le spi pour renvoyer le blanc, qui fait 100 m². On doit gagner 0.5 nœud, c’est toujours ca de pris. Zig-zag entre les balises marquant les plateaux rocheux d’un terrain de jeu géant sur lequel il ne faut pas rigoler non plus.
On approche le Cap Fréhel. Au loin, une coque jaune apparait. On est portant, toujours sous spi. Il est au près. Il vient vers nous. Appel VHF sur le 16. C’est Camérone. On se fait dégager aussi sec par le Cross. Normal. On se rappelle par téléphone. Il ne tarde pas à empanner pour suivre notre sillage. On passe le cap. Son spi noir se gonfle. Il se rapproche. Nombreuses photos, comme une séance de shooting d’un bateau sponsorisé. Mais là, zéro sponsor, c’est bien plus puissant. Et ca reste toujours émouvant de le rencontrer sur l’eau, un bateau sur lequel j’ai beaucoup appris. Tout tranquillement, il nous rattrape. Nous dépasse de près. La prochaine fois on essayera de se faire la bise.
Puis il empanne et passe tribord amure, cap sur Saint-Cast. J’empanne, j’empanne pas ? Mon tangon est super long et pas symétrique, ca risque d’être la foire et de l’arrache. Mais tout le monde est chaud à bord ! Je m’occupe du tangon, Théo, Aurélien et Mathias gèrent le reste : la barre, le passage de la grand-voile, l’écoute et le bras du spi. Clic, woop, clac. C’est cloché, pas de tête coupée. Cap sur la pointe de Saint-Cast à notre tour.
Arrivée devant le port, il est 17h30. Le vent monte un peu. On décide de faire quelques ronds dans la baie avant de rentrer au port. On va vers les Hébihens, un peu de près. Le bateau est gité, file. Le vent a forci. Tout le monde à la banane. Aurélien barre et ne peux s’empêcher de sourire. On abat un peu et faisons giter le bateau au max, ça me permet de vérifier la tension des haubans. Il faudra blinder un peu plus les bas haubans.
On rentrera au port à 19h30. Soleil de fin de journée. Apéro et diner préparé par Théo et Mathias. Des galettes de légumes et du tatziki sucré au coco. Une erreur qui passe plutôt bien.
Point embêtant : après les heures moteur d’hier et d’aujourd’hui, j’ai malheureusement constaté que le problème de prise d’air n’était pas résolu. Ca m’oblige à ouvrir constamment la trappe moteur pour actionner la poire afin que le moteur ne s’arrête pas… Ca me chiffonne un peu.
Point navigation pour le lendemain : nous devrons être rentrés sur Saint-Brieuc pour midi, avant que l’écluse ne se ferme. Je fais quelques calculs, prend des marges sur tout. Bon ba les gars, demain levés 3h, départ 4h. Au toooop !
Dimanche
Départ de nuit. Aurelien pense avoir perdu ses lunettes et s’insulte à de nombreuses reprises, très calmement. Elles sont retrouvées. On quitte le port à 4h15. Mer belle. Nuit. Vent de travers, une dizaine de nœuds de Nord-Nord Est. On avance tranquillement vers le Cap Fréhel. Le courant nous pousse.
Il est 5h30 et nous avons dépassé le cap. Le jour se lève. Théo et Aurelien se reposent. Mathias et moi mangeons du saucisson et des cacahuètes. Il ne fait pas si froid.
On choisit de passer à l’extérieur des plateaux rocheux pour ce retour. On arrivera dans la baie autour de 9h30. Tout le monde me remercie pour mes calculs trop larges. La mer est calme et le vent modéré. On choisit de tourner dans la baie en faisant des exercices de récupération d’homme à la mer, avec une bouée jetée à l’eau. Chacun leur tour, Mathias puis Théo gèrent la manœuvre. Pas évident de tout visualiser en direct, entre la position du bateau par rapport à l’objet à repêcher, garder constamment en tête la direction du vent alors que plusieurs manœuvres s’enchainent, savoir arrêter le bateau exactement au bon endroit, etc… Je crois finalement que cet exercice ne rassure pas l’équipage qui se rend compte que récupérer quelqu’un qui tombe à l’eau, ca n’est pas si évident que ça.
On finira par rentrer au Légué en prenant le second SAS. Une Empanados Team au sommet !
Programme de la semaine qui suit :
Il me faut trouver un magasin où l’on peut commander les joints qui aujourd’hui génèrent la satanée prise d’air. Fab Lab génial : on me communique une adresse qui s’avère être la bonne. Quelques aller-retour au magasin en question pour commander les joints. Différents essais. Ca fuit encore et encore. Je finis par saupoudrer de la farine sur la pompe à injection et je trouve enfin précisément l’endroit de la fuite. Content, je casse des œufs sur le moteur et me fait un gâteau au chocolat. Entre temps, je me prends également une douche de gasoil dans les cheveux. Il est 22h30… c’est l’éclate.
+
nouveau système de fixation de la table du carré, en travers.
Démontage/graissage des poulies de renvoi des écoutes, qui sont bloqués. Merci à JB qui vient me filer un coup de main pour les remonter.
Réparation des charnières du compartiment batteries.
Aller dans le mât et installer un lazy jack, pour faciliter l’affalage de la GV en solo.
Réglage du contrôleur de charge. Ca affiche quelque chose de cohérent.
Montage des panneaux solaires. Ca charge, enfin !

Passage de l'écluse. Un Loussounga gris !








Rencontre avec Camérone.





Loussounga et ses Loubards, depuis Camérone.


5h30, le jour se lève peu après le passage du cap Fréhel.

Empanados Team au top !