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J'appelle ta mère

vikenrenouard
4 juin 2016
2 min de lecture

Fin de semaine

Je fais ma tournée des fournisseurs. Passage sur Saint-Malo notamment. Je fais un saut sur le quai Dugay Trouin. C’est là que j’y ai acheté le bateau et que j’ai passé le premier mois de chantier l’année dernière. A la place de mon bateau, un superbe Class 40 sur ses bers. Les grues sont toujours là, pour les manutentions, les grands hangars à bateaux sont toujours debout. Nostalgie.

Sur le bateau, je m’occupe de l’installation des panneaux solaires. Je termine de découper les supports des panneaux. 2 couches de vernis sont passées. Merci encore une fois au Fablab pour son local. Mise en place du câblage, de la connectique.

Formation ATMSI (Apprentissage des Techniques Médicales en Situation d’Isolement), Paris.

Ca se passe à IEFS : l’institut Européen de formation en santé. L’association Médidistance propose cette formation. Une vingtaine de personnes. On se présente, la base des programmes de navigation évoqués : le tour de l’atlantique. Sinon : tour du monde. Normal. Superbe formation, complète. Par contre, c’est prévu pour des bateaux équipés de téléphone satellite. Et sur tous les équipages, nous ne sommes que 2, semble-t-il, à vouloir partir en solo et probablement sans téléphone. C’est tout de même un peu différent quand on réfléchit aux cas pratiques. Les formateurs sont tops, autant de théorie que de pratique. Après le déjeuner, on attaque la suture, sur des pieds de porc. Parfait. Rien qu’à l’idée de me faire une piqure moi-même, pour une anesthésie, je rougis. J’appelle Noémie le soir, on va essayer de se programmer une session où elle va me montrer comment me piquer tout seul. La liste du matériel pharmaceutique à embarquer est longue mais maintenant, je vois un peu mieux à quoi sert chaque produit et outil. On sort de là tous contents de rencontrer des personnes partageant des projets similaires. Mais tout de même un peu fatigués et sonnés. Ces deux journées prennent un peu les nerfs, car on est sans cesse en train de se projeter dans les situations décrites. Pression. « Donc là, tu me trouves, je suis par terre, j’ai un couteau planté dans le thorax, tu fais quoi ? Allez, mise en scène, situation. »

J’appelle ta mère ?

Semaine suivante

Il faut réarmer le bateau pour le week-end qui arrive. Théo, Aurélien et Mathias viennent naviguer 3 jours.

Toutes les voiles, la survie, les drisses et écoutes, le matériel de sécurité … sont réinstallés sur le bateau. Je remplace les charnières des coffre de cockpit, en train de céder. JP me file un coup de main mardi après-midi pour grimper dans le mât. Les drisses sont repassées. Grand ménage. Ca sent la fin de chantier. L’intérieur quitte son atmosphère d’ « Atelier ». La mer n’est plus très loin.