Aller-Retour sur Terre.
- vikenrenouard
- 20 mai 2016
- 4 min de lecture
Vendredi 20 mai, matin. Il fait gris.
Je range, à peu près, l’intérieur du bateau. David m’ouvre la passerelle et je me dirige en direction de la descente à bateaux, où la grue m’attend. Le problème de prise d’air moteur apparu l’année dernière est théoriquement résolu, mais j’ai désormais toujours l’impression que le moteur va s’éteindre d’une minute à l’autre… Je m’amarre d’abord sur le ponton flottant. La grue, 4 petites roues et 4 longues pattes, descend dans l’eau. J’avance Loussounga à l’intérieur de cet enclos métallique. Les sangles passent sous le bateau. Les gars du port, avec leur télécommande de voiture téléguidée, sortent de l’eau Loussounga et ses 4,5 tonnes à bout de doigts.
La carène est propre ! Grasse, mais ultra propre ! Peut-être même plus que quand je suis arrivé, fin octobre. C’est l’alternance entre l’eau salée de la marée et l’eau douce de la rivière qui empêche les organismes de proliférer.
Un coup de karcher rapide là où seront positionnés les patins avant le calage sur les bers : mauvais sentiment, tout l’antifouling part, comme si c’était un érodable. Je suis pourtant certain d’avoir appliqué 2 couches de matrice dure l’année passée. Ca doit donc être de l’antifouling tout naze. Sale nouvelle, il ne faudrait pas remettre un nouvel antifouling, sur un ancien qui se fait la malle. Hmmmmm, il va falloir tout gratter et poncer, jusqu’au primaire… la plaie. Ca va ressembler au boulot de l’année passée, en moins horrible, mais quand même.. : il y’a un an, jour pour jour, on grattait, grattait et grattait avec Théo et Yohann, au port de Saint-Malo.
Justement, il est 10h, Théo arrive en gare de Saint-Brieuc. Le bateau vient d’être calé sur ses bers, je file le chercher en voiture, tout sourire. On remet ça ? Je lui annonce la couleur aussitôt. Yohann arrive peu après. Ils sont partis tôt ce matin pour venir m’aider ce week-end. Je leur avais évoqué un ponçage très léger de la coque et le passage de l’antifouling dans la foulée. Finalement, ce sera plus long et bien moins sympa. Mais ils sont chauds ! Ca fait plaisir. Donc on karcherise toute la coque pour faire tomber au maximum l’ancien antifouling. Barbecue sur le port à 15h. On a de la chance, il était annoncé de la pluie et il fait soleil. Puis on attaque la poussière. Grattoir, ponceuse orbitale, ponçage à l’eau… Retouches à l’enduit époxy par endroit. Le soir, le coton tige ressortira des oreilles tout noir.
Samedi : Identique. Grattage, ponçage, ponçage, enduit. J’achète un autre antifouling, 2 fois et demi plus cher : International Ultra EU (matrice dure). J’espère que ca tiendra mieux.
Dimanche, on s’y remet. 15h, ils repartent sur la petite capitale. Il pleut des litres. On a abattu un gros boulot, heureusement qu’on était trois et que l’ambiance était là. Ca se calme, je termine de poncer la quille, je poliche les œuvres mortes, lustrage. Nouveau joint de quille au sika. Il est 21h30.
Lundi : nettoyage de la coque, puis première couche d’antifouling en fin de matinée. Je laisse à la première couche du temps pour sécher, avant d’en appliquer une seconde le soir entre 19h et 21h30. C’est un plaisir de peindre, comme une récompense, quand on compare avec les efforts de préparation. Dommage que Yohann et Théo n’aient pas pu participer. Certains qui bossent sur leur bateau à côté nous félicitent pour le boulot : la carène est ultra propre. Merci encore les gros peugars !
Mardi : je me lève assez tôt pour passer une dernière couche sur les parties proches de la ligne de flottaison. Il faut que cette troisième couche ait assez de temps pour sécher, avant la mise à l’eau, prévue à 16h. Il fait toujours beau, ça aide.
16h, la grue à quatre pattes se rapproche du bateau. Les sangles se resserrent sur la coque. Loussounga décolle. On dégage les bers, je mets de l’antifouling à l’emplacement des patins et c’est parti. La mise à l’eau se passe bien, merci aux gars du port, au top. Le bateau est à l’eau, je monte dedans et démarre le moteur. Marche arrière. Boom boom boom, le pas de l’hélice est décidément surprenant et envoie l’arrière sur tribord. Loussounga vient toucher les cables de la grue. J’arrive tant bien que mal à me dégager du labyrinthe ponton – grue –perche. Rien de cassé, mais un peu énervé. Je replace le bateau où il était initialement, en amont de la passerelle.
Rangement, petite sieste après ces quelques jours non-stop.
Ensuite, …

A l'attaque...

L'idée est de faire tomber au maximum l'ancien antifouling.


Gratter, poncer, poncer, gratter, poncer, poncer, etc.


La team peugars du week-end !

Dépose du safran pour vérification.


Le gris qui apparait, c'est le primaire epoxy passé l'année dernière.



A ce stade, c'est bonheur.


Résultat au top !

Antifouling neuf, gelcoat lustré, Loussounga est AL !


Loussounga décolle tout doucement...

Tout baigne, on va pouvoir attaquer le pont !
Loubard et Loustic poncent Loussounga.