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L'été se termine en octobre.

  • vikenrenouard
  • 31 oct. 2015
  • 5 min de lecture

Le mois d'octobre annonce et confirme la fin de l'été. Même si je veux encore y croire et prolonger jusqu'au bout, à bord il faut sortir le gros sac de couchage pour dormir et surtout, la mer est différente.

Lorsque le bateau est sur corps mort à l'extérieur du port, il faut rester très attentif à l'évolution de la météo, pour le rentrer dans la marina dès que ca souffle de trop.

Ce que je dois faire plusieurs fois dans le mois. Et ce n'est pas toujours "une simple formalité" quand le vent est déjà levé...

Une de ces manœuvres s'est transformée en coup de stress express. Je passe les détails, mais : vent, panne moteur, nuit, bateau qui se fait rabattre vers les cailloux...et c'est l'escalade du stress. La moindre erreur, le moindre oubli a des conséquences importantes. J'ai retenu quelques leçons. Suite à ca, réparer la gaffe avec un manche costaud est vite devenu une curieuse priorité. Tout comme acheter une seconde ancre que j’installe dans la baille de mouillage, prête à être utilisée n'importe quand. Je laisse un deuxième téléphone portable dans la table à carte. Et surtout, sachant que je n’ai pas d’enrouleur, je garde en tête d'avoir toujours une voile d’avant à poste prête à être envoyée. Le problème moteur : une prise d'air. Je finis par mettre à neuf tout le circuit basse pression d’alimentation en gasoil. Le problème est-il résolu ? En tout cas, j'ai perdu toute confiance en mon moteur. A suivre...

Durant ce mois d'octobre, je navigue tant que possible. Mais les occasions se font plus rares. Pas assez ou trop de vent. Quelques belles journées tout de même. Quand ca souffle pas mal, mais que je me sens capable de sortir, j'essaie de me mettre un coup de pied aux fesses. La satisfaction personnelle de gérer ses manoeuvres en solitaire est énorme. Et surtout, le fait d'en apprendre un peu plus à chaque sortie rend cette période riche et magique.

Remplacement de toutes les durites d'admission de gasoil. A la recherche de la prise d'air qui m'a fait perdre toute la confiance que j'avais dans ce moteur.

Même par mer calme, je ne m'ennuie jamais : à chaque sortie j’en apprends un peu plus. Je trouve des astuces pour faciliter la conduite en solo.

L'été, c'est terminé. Beaucoup de vent sur plan d'eau plat et toile du temps, ca parait presque"tranquille" . On dirait pas mais..., je suis content. Et quand je suis content, je ...

Théo est venu naviguer durant un long week-end. Le temps de se rendre à Jersey. Un départ un vendredi. On arrive quasiment de nuit au port de Saint-Helier, en hésitant entre les différents chenaux proposés dans le bloc marine. On garde surtout en mémoire le retour. Départ soleil levant, assez tôt le matin. Un peu de portant les premières heures, sinon beaucoup de travers tout le long de cette traversée Jersey Saint-Malo. Des vents d’environ 15 nœuds. Une lumière blanche, d’automne. Il ne fait pas froid et le bateau file. On se relaie à la barre, un régal. Quelques embruns dans la figure, reçus avec plaisir. A prévoir trop de marge, on finit par arriver trop tôt. Il est 14h30. On patiente sur une bouée d’attente à l’entrée du port des Bas-Sablons. Lorsque la marée nous permet de rentrer dans la marina, Théo passe le relais à Sarah, venue naviguer les 4 jours suivants.

Au travers, le bateau n'est plus équilibré comme au près. La barre est plus dure.

Loussounga à Saint-Helier, Jersey.

Depart de Jersey, 6h30. On quitte le port de nuit. Le temps de hisser les voiles et le jour est déjà levé.

Travers, travers, travers, on se relaie à la barre. Loussounga file. On ne veut pas lacher la barre. Faut attendre son tour. Un plaisir fou.

Pour Sarah, c’est une première. Elle découvre le bateau, la voile,... et nous sommes en octobre. Courte navigation Saint-Malo – Saint-Cast pour le lundi matin. Le soleil est toujours là, mais les conditions météos et la mer ne ressemblent absolument pas à ces premiers bords que j'ai tirés fin juillet, suite à la mise à l’eau de Loussounga. Parfois abrités par les cailloux de la baie, parfois exposés au vent de Nord-Est, on se fait remuer aléatoirement dans tous les sens par ce vent de force 5.

Seulement 5 minutes après être sortis du port : « Ca va durer 3 heures comme ca Viken ? ».

« T’inquiète pas, imagine que ce sont des petites montagnes russes ! »

« Mais je déteste les montagne Russe ! »

« Ahh, euhhh... Bon, allez ! Prends la barre tu vas voir ! »

Pour une première, sacré baptème pour Sarah. Un visage laissant transparaitre un peu d’inquiétude, de la curiosité et beaucoup de volonté. Je lui laisse la barre volontiers.

Et pas de problème, cette après-midi, on se fera un GR.

Mardi, il a été décidé d’aller sur Binic. Toujours force 5 de Nord-Est. Toujours du soleil. Et toujours des vagues qui nous baladent dans tous les sens. Dans cette baie, force 5 de Nord-Est, c’est plus inconfortable que force 7 de Sud. D’emblée, grand voile 1 ri et solent. Je suis au pied de mat pour hisser la grand voile devant le môle, le bateau se fait chahuter, on se fait tremper. Et je vois Sarah cramponnée et accroupie dans le fond du cockpit, ne sachant où se mettre, avec un regard qui semble poser la question : « C’est pire qu’hier ou pas là ? ».

On passe le fort La Latte. On se fait mouiller. On approche du cap Fréhel.

« Viken, tu penses que ca va se calmer après le cap, parce que là, c’est pire qu’hier finalement ».

« On fera un cap moins proche du vent, donc en théorie ce sera plus ‘’cool’’. Mais je te mentirais si je te disais que j’en suis certain ».

On finit par admettre que faire 7 heures dans ces conditions jusque Binic, c’est pas une fin en soit. On a tout le loisir de rentrer et d’y aller demain plus tranquillement aussi. On choisit cette option, sachant que le vent devrait mollir le lendemain.

Mercredi : Hummm, ca souffle encore on dirait ! Allez, on y va.

Passé la pointe de Fréhel, on prend un cap un peu plus abattu, le vent devient vent portant. Rien à voir. Le courant est avec nous, on avance largement plus vite que prévu. On choisit de se dirigier sur Saint-Quay Portrieux. Port en eau profonde, on pourra emmener le bateau à Binic le lendemain.

L’eau est curieusement turquoise quand on se rapproche de la côte. Les couleurs sont décidément vraiment différentes de celles rencontrées l’été. Beaucoup de bateaux de pêche. Je cherche en vain une balise cardinale qui doit m’indiquer un plateau rocheux à contourner. Rien à faire, je ne la vois pas. Ca y est, je pense la reconnaitre avec les jumelles. Bizarre qu’elle soit si loin? Mais ce doit être elle.

5 minutes plus tard : Mais c’est quoi ces cailloux, droit devant ??! Vite, on pousse la barre en grand. Là voilà la cardinale ! Et nous sommes du mauvais côté ! Belle erreur d’interprétation carte/paysage.

Le lendemain, on file sur Binic, pour y laisser le bateau quelques jours.

Jolie entrée en matière pour Sarah

Au large du Cap Fréhel. Ensuite, direction Saint-Quay Portrieux.

A l'approche de Saint-Quay Portrieux.

Le port de Saint-Quay Portrieux.

Saint-Quay Portrieux.

Un montage vidéo réalisé à partir d'images faites lors des navigations avec Théo et Sarah. Merci à Théo pour certaines de ses prises de vue. Trois ambiances.


 
 
 
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