top of page
Rechercher

4 août, le départ !

  • Première semaine, de Saint-Cast à Camaret
  • 4 août 2015
  • 7 min de lecture

Finalement, je trouve une boite qui peut me refaire un étai rapidement. Je suis soulagé. Mon portefeuille également. J’en profite pour lever le doute que j’avais sur un des haubans : je redémonte et fais refaire les haubans inférieurs. Juste pour être sûr. Le pataras est démonté, un axe plus que rouillé est remplacé.

Le nouveau radeau de survie est installé. Le modèle a été choisi en fonction de ses dimensions, pour qu’il soit placé dans le coffre de cockpit central.

Le week-end programmé avec les amis est annulé. Théo vient tout de même me filer un coup de main. On remonte l’étai, les nouveaux haubans, on teste le fonctionnement du chargeur de quai. Théo se concentre sur l’électricité. Jean-Pierre s’occupe de terminer la table. Fixation du pied de table, des rebords, vernis. De même, le capot du rack batterie est fixé. On met en place les lignes de vie, j’installe l’antenne VHF sur le balcon arrière, qui me servira pour le détecteur AIS et comme antenne de secours. Mimi passe filer un coup de main : on met en place le dynéma qui sert à sécuriser les tirants de cadène.

Dimanche 2août, 16h : rangement du bateau et des 2 mois de chantier.

Dimanche, 20h : Jean-Pierre, Théo et moi sortons tester Loussounga. Premiers réglages de haubans, de l’étai, le soleil est de la partie, ca fait très plaisir d’être enfin sur l’eau ! Le pilote automatique fonctionne. Ouf. On rentre vers 22h, heureux de ce premier essai tant attendu après de tous les travaux. Tout va bien. Théo rentre sur Paris. Je pars chercher Mathias, Marion et Manu à Saint-Brieuc à minuit. Il m’accompagneront pour le départ.

Démontage de l'étai pour l'enmener chez un voilier, à Saint-Malo.

Mise en place du nouveau radeau de survie.

Montage du nouvel étai.

Montage de la table.

Mise en place du dynéma entre les écrous à oeil et les axes rallongés, pour sécuriser les tirants de cadène.

Dimanche soir, premiers éssais après la fin de chantier. Théo, bien content d'être resté jusqu'au bout du week-end.

Lundi 3 août

Je passe la journée complète à ranger mes affaires à Matignon et prépare mes bagages et les équipements à prendre pour le bateau (Grab bag, pharmacie, cartes, …).

Mardi 4 août : Saint-Cast - Saint-Quay Portrieux

On navigue d’abord la matinée dans la baie de Saint-Cast pour tester les voiles que je n’ai pas eu le temps d’essayer, afin de choisir le bon jeu de voiles pour les semaines à suivre. Loussounga partira avec une grand voile 1 ri, un génois 120 %, un solent, un tourmentin et ses deux spis de 80 m² et 100 m². Nouveaux réglages de haubans.

Le départ, enfin ! Il est 17h, on projette d’arriver vers 23h à Saint-Quay Portrieux pour cette première étape. Le vent tombe rapidement vers 19h. Nous sommes obligés de faire route au moteur, car on se retrouve vite avec 1 noeud de courant dans le nez, à peine après avoir passé le cap Fréhel.

Un premier maquereau ! Une pensée pour Pablo. Dans la foulée, 1, 2, 3.... et 5 maquereaux sur la mitraillette ! De la folie ! On hallucine, c'est la fête dans le bateau.

L’arrivée de nuit se prépare, je sors les brassières, les harnais... Mer calme et un peu de houle venant de travers, pas agréable. Tout le monde se repose un peu. Le pilote automatique fera son travail jusqu'à l'arrivée.

La lumière se fait de plus en plus modérée, on allume les feux de navigation et on commence à observer toutes les lumières marquant l'arrivée sur Saint-Quay Portrieux .

On arrive à 23h20. La balise tribord de la digue nous fait quelques frayeurs, on s'est retrouvé très proche, avec le courant qui nous a surpris, ayant du mal à apprécier les distances de nuit. Manu et Mathias vident de suite les 9 maquereaux, Marion coupe les oignons après sa longue sieste, je tape ces quelques mots.

On charge le bateau, pour le départ.

Première étape : direction Saint-Quay Portieux.

Premiers maqueraux.

00h30 à Saint-Quay, on cuisine aussitôt notre pêche.

Mercredi 5 août : Saint-Quai Portrieux - Loguivy

Départ à 14h, après avoir préparé la route et recollé/assemblé les cartes manquantes. Sous spi direction Bréhat. Ca ne dure pas, le vent tourne de 180°, j'affale, repos, on déjeune, il est 16h. On contourne tout Bréhat par le nord. Le vent monte, comme prévu. On rentre dans le chenal du Trieux. Rafales à 5. Le bateau fonce au près dans le chenal. C’est magnifique. On tire des bords très serrés entre les balises, durant une bonne heure. Le bateau est bien gité mais remonte très bien cette fin de rivière, même à contre courant. On prend une bouée à Loguivy, au sud de l’île de Bréhat. 2 noeuds de courant…des petites vagues à l’étrave alors qu'on est à l'arrêt. Couché de soleil.

Assemblage des cartes des Héaux de Bréhat.

Sous spi, juste avant que le vent ne bascule de 180°.

C'est à n'y rien comprendre...

Remontée du Trieux.

Loguivy.

On termine de refaire la plaque feux, avant qu'il ne fasse nuit.

Jeudi 6 août : Loguivy - Trébeuden

On remonte le Trieux, au près bon plein. On se fait rattraper par des petits catamaran en régate. Le premier nous double…, et il démate sous nos yeux. Impressionnant. On contourne les Héaux de Bréhat, ca remue, quelques vagues escaladent le pont. On est heureux comme des chouquettes. Loussounga est au près, ca avance bien. On contourne la Jument des Héaux, la basse Crublent. Cap au nord de l'île Tome. Le vent monte encore. Peut-être vingt noeuds. Je prends un ris. On passe au sud des Sept iles et de l'île aux Moines. On se fait rattraper par un vieux gréement. Le soleil montre son nez. Le vent tombe, on s'arrête à Trébeurden.

On finit au moteur et prenons un coffre d'attente devant Trebeurden, afin de patienter avant que la marée nous autorise à rentrer dans le port. On gonfle l'annexe pour aller se promener sur la petite qui marque l’entrée du port…, mais c'est la cheville de Marion qui gonflera le plus, à force de jouer à saute-Menhirs. On se marre dans le bateau gonflable en se concentrant pour qu’il n’explose pas. Marion sent par contre la douleur monter.

Trébeuden, sur l'île Milliau, en attendant que la marée nous laisse rentrer au port.

Vendredi 7 août : Trébeurden – Trébeurden – Aber Wrach’

Journée passée à Trébeurden. Pharmacie à médecin à urgences. Cheville = béquille + attèle. Outch.

Mathias et moi grimpons au mat et mettons les couleurs réglementaires rouge et verte sur la lanterne de tête de mât. Je branche ensuite l'autoradio.

Finalement, Marion doit être rapatriée. Mais comment ? Elle a du mal à se déplacer.

Alors que le matin il était prévu calme plat pour l'après-midi et la nuit, on se rend compte qu'il y a quand même un peu d'air. Finalement, la nav' de nuit sera ce soir. Marion souhaite rester avec nous. On projette d’arriver à l’Aber Wrach’ au petit matin, après avoir parcourus 60 miles.

C’est ma première navigation de nuit complète en tant que chef de bord et ma première nav’ de nuit sur Loussounga. Ca m’impressionne un peu.

On largue les amarres à 22h30, après avoir mangé une bonne assiette de ravioli. Il fait déjà presque nuit. Je veux partir rapidement pour qu'il y ait encore assez de lumière pour hisser les voiles sereinement car l'entrée de Trébeurden est pavée de cailloux. Direction l'île de Batz, en contournant un plateau rocheux par le nord. Le vent, d’une dizaine de noeuds, est de sud sud est. On est portant. En remontant un peu au nord, on gagne en vitesse et en confort. On peine à dépasser le phare de l'ile de Batz. 2 noeuds de courant dans le nez. On le savait, mais bon…Marion essaie de dormir. Mathias va faire une sieste. Je reste avec Manu. Avec le son dans le cockpit, c'est magique. Et ca avance quand même bien, 7, 8, parfois 9 noeuds (même si le speedo exagère..) !

Le vent passe au nord. On dépasse l'île de Batz vers 3h du matin. Manu dort. Je me fais une soupe vietnamienne avec Mathias, ca passe super bien. Je descends somnoler 25 min. On finit par faire cap au 240°, vers le phare de l'île Vierge. La lune monte, c'est très joli. Il fait frais mais pas froid. Tout se passe bien. On passe la cardinale Libenter et rentront dans le chenal de l'Aber Wrach’ vers 7 h du matin.

Il fait jour, c'est parfait. On arrive au port à 8h, Manu part directement faire du stop pour attraper un train à Brest. Marion, Mathias et moi allons prendre un café.

Une première navigation de nuit superbe.

Cap sur l'île de Batz, avant de la laisser à babord, vers 3h00 du matin.

6h00.

L'Aber Wrach'.

Dimanche : Aber Wrach’ – Le Conquet - Camaret

Marion repart. Je hisse les voiles avec Mathias, direction le Conquet.

Passage du phare du Four. Temps clément. Du courant dans le nez, on croise 2 bateaux avec qui nous naviguons quelques minutes. Je dépose Mathias au Conquet en express, sur le pont réservé aux grosses navettes de Ouessant. Même pas de quoi s’amarrer. Il saute sur le quai et part récupérer un train à Brest.

Je repars en solo, pour la première fois sur Loussounga, direction Camaret, pour 15 à 20 miles supplémentaires. Il est 17h30. Je hisse la grand voile, le génois et c'est parti. Très heureux. Beaucoup d'émotions quand je passe la pointe Saint-Mathieu. Je repense à ces deux mois de chantiers, les difficultés, et également a tout ceux qui ont été là à m’aider et à m’encourager. Cap au 110° vers Camaret. J'hésite à envoyer le spi, mais le vent est trop travers. J'ai Martin et Marine au téléphone, ils ont vu avec le bateau d'à coté pour que je me mette à couple. Ils m’attendent là bas. Ils m'accueillent une fois arrivé au port. Je leur lance les aussières. Heureux. Ca va être une nouvelle semaine terrible.

Au près, en direction du phare du Four.

Après avoir déposé Mathias dans le port du Conquet, direction Camaret en solo.

Passage de la pointe Saint-Mathieu pour ma première navigation en solo sur Loussounga.

En orange, les miles parcourus par Loussounga durant cette première semaine.


 
 
 
Featured Posts
Revenez bientôt
Dès que de nouveaux posts seront publiés, vous les verrez ici.
Posts récents

Loussounga - Nicholson 33 - Viken Renouard

bottom of page