Un chantier à rallonge.. On garde le rythme.
- 70 miles.
- 30 juil. 2015
- 7 min de lecture
Un chantier à rallonge… Les datent de week-end navigation qui étaient prévues se décalent, mais aident à cadrer les travaux pour garder le rythme. Ca engendre des bonnes doses de stress quand même.
Quelques notes sur l’avancée des travaux.
Aménagements intérieurs :
Des couches et des couches de vernis sur les aménagements latéraux du carré, sur l’assise table à carte (capot fermeture des racks batterie), sur le panneau de table.
Découpage de la plaque de bois qui sera le support des appareils électroniques (chargeur de batterie, régulateur de charge solaire, multiprise, etc…).
Découpage de la nouvelle table : plus petite que la table actuelle, elle pourra être manipulée et rangée plus facilement (dans une des bannettes du carré). En cours.
Mise en place des panneaux latéraux du carré.
Electricité :
Achat du feu à placer en tête de mât. Une lanterne à led étanche IPX 7, qui éclaire à 360°. Etant à l’origine alimentée par 3 piles de 1,5 V, un transformateur 12V-5V permettra de la bancher sur la batterie (un simple chargeur de téléphone…). Il faut que je vérifie quand même la fiabilité du transformateur.
Fabrication de la platine qui sera le support du feu de tête de mât et de la girouette. Montage du feu en tête de mât et descente du fil à l’intérieur du mât, pour arriver dans la cabine intérieure. Montage de la girouette.
Démontage du tableau électrique et numérotation de tous les fils.
Montage des enceintes de cockpit.
Réparation de l’afficheur sondeur/loch/speedo. Le circuit imprimé est assez oxydé. A changer tôt ou tard ?
Montage d’une seconde antenne VHF, sur le balcon arrière. Elle servira pour le détecteur AIS. De plus, elle servira d’antenne de secours pour la VHF en cas de démâtage.
Montage de la plaque de bois support des équipements électroniques.
Cadènes :
Travail sur les tirants de cadène. Les détails techniques feront très probablement l’objet d’une fiche. Pour résumer ici : Les haubans, qui participent à la tenue du mât, sont fixés au ponts et repris en dessous sur les tirants de cadène. Si les tirants de cadène cassent, le mât tombe. Cette partie a été refaite (tirants de cadène neufs, usinés dans de l’inox 316). Pour renforcer et sécuriser ces tirants de cadène, les axes sur lesquels ils sont repris ont été refaits et rallongés pour accueillir du dynema, repris en dessous sur des écrous à œil. Montage en cours.
Pont :
Une mauvaise surprise, une semaine de boulot complète en plus : en démontant les cadènes, je me suis rendu compte que la jonction avec le pont était pourrie. Un gros boulot de reprise réalisé par Jean-Pierre. Ouvrir le pont par le dessous, enlever le bois existant pourri, refaire des contre plaque de bois, ajuster le tout, …enduit, résine epoxy, enduit, résine, résine, peinture, etc. Plus d’une semaine de boulot. Ce sera détaillé plus tard dans la partie technique du site.
Démontage des deux vis à œil du pont sur lesquelles sont fixées les poulies de la bordure et du riz 1. Ces vis sont tordues et le pont est légèrement enfoncé à ces deux endroits Enduit epoxy, confection d’une platine d’appui en aluminium, mise en place de deux nouvelles vis avec deux écrous à œil, neufs.
Et du temps passé perché dans le mât, pas toujours drôle.
Démontage de tous les points de tire des haubans. Ils sont sains. Les filets d’un axe de ridoir d’un des haubans semblent un peu « repliés vers le bas »… On décalant le ridoir vers le haut, l’axe présentera des filets sains.
Toutes les vis de fixation des axes qui participent à la tenue des haubans dans le mât ont été remplacées par des vis neuves de diamètre supérieur.
Démontage des barres de flèche. La jonction de ces dernières, du côté des haubans, est très oxydée. Il a été choisi de refaire faire les extrémités des barre de flèche. Elles ont été « rechargée » en aluminium par un soudeur sur les parties oxydées, puis repeintes.
Remontage des barres de flèches.
Ce chantier, c’est du temps passé à travailler sur le bateau, mais c’est aussi beaucoup de temps passé à chercher des pièces spécifiques chez les fournisseurs, faire faire certains éléments, commander du matériel, aller le chercher.. Je passe facilement en moyenne une journée complète par semaine à Saint-Malo. Achat de visserie spécifique, commande des tirants de cadène à usiner, échanges avec un voilier concernant mes haubans, prise de renseignements sur les panneaux solaires, prise de mesure sur des radeaux de survie dans une station de révision (pour savoir quel modèle convient à mon coffre de cockpit), commande de la balise de détresse, etc. Beaucoup de choses très différentes à gérer en même temps.
Autrement, baptême avec la famille et petite navigation autour des îles Hébihens pour marquer le coup. Ma grand-mère, qui m’accueille à la maison depuis le début du chantier, découvre enfin le bateau sur lequel je consacre tant d’énergie. Ca me fait très plaisir.
Un week-end direction Dahoüet avec les amis. Initialement, j’avais prévu de quitter Saint-Cast ce week-end là. Les surprises offertes par le gréement m’obligent à poursuivre encore un peu le chantier. Alors que je récupère mes barres de flèche ressoudées à 16h le vendredi, les amis arrivent déjà à Saint-Malo. Mathias, Pablo et Marion me rejoignent sur Saint-Cast en navette et en stop. Je dois encore remonter dans le mât pour fixer temporairement pour le week-end tous les haubans et ces deux barres de flèche… Job fini vers 22h avec l’aide de mon père, ouf ! Plus la semaine avançait, plus je sentais qu’on allait rester au ponton samedi et dimanche…
Samedi, nous partons direction Dahouët : navigation d’un peu plus de 20 miles. Passage du cap Fréhel, du cap d’Erquy, et des différents plateaux de roche qui tapissent le coin. Ca me fait travailler un peu ma navigation. Pablo offre à Loussounga et à toute l’équipe le premier maquereau ! puis le deuxième ! A vouloir croiser de trop prêt les autres voiliers, on finit par perdre notre ligne…Le vent monte un peu en fin de journée, on prend un et on fait quelques détours dans la baie avant de rentrer dans le port de Dahouët à leur permise par la marée Invisible depuis l’extérieur, seule une tourelle blanche et verte indique l’entrée du chenal, très étroit, et accessible uniquement à marée haute. On rentre dans la « brèche » de la falaise, et on découvre le petit port.
Le dimanche, pétole, moteur. Pablo a couru ce matin pour aller acheter une nouvelle ligne. Il nous offre deux nouveaux maquereaux et une anguille. On se décide à hisser les voiles en milieu de journée, même si le moteur nous aide tout de même à arriver à l’heure. Je dépose Mathias et Manu à la gare de Saint-Malo, Pablo et Marion à leur covoiturage.
Lundi matin, c’est reparti, le chantier continue pour la dernière ligne droite. Je redemonte tous les haubans et les barres de flèche. La réfection du pont au niveau du passage des cadènes peut commencer : JP se concentre là-dessus. Je m’occupe des taches périphériques en cours…
Le vent monte en fin de semaine. Meme accosté au ponton d’attente, travailler dans le bateau devient difficile. Je suis allongé dans la couchette arrière à faire les branchements électriques : le vent plaque le bateau contre le quai et ca bouge, … l’impression de naviguer. Marie-Madeleine donne un coup de main, et confectionne les sangles qui permettront de maintenir les batteries et le radeau de survie. JP est occupé à découper le pont par l’intérieur.. Je finis par rentrer le bateau à l’intérieur du port, pour travailler tranquillement.
Le bateau restera là, à l’intérieur du port, plus d’une semaine. Les typo LOUSSOUNGA sont posées par Marie-Madeleine. Le bateau porte enfin son nom ! Un petit rien qui fait plaisir. Ce week-end là, Jean devait venir naviguer.. On avait rendez-vous vers la bretagne Sud. Les cadenes ne sont pas prètes, tout est en cours… et je n’ai toujours pas quitté Saint-Cast ! On prendra quand même l’apéro sur Loussounga, Marie-Madeleine et Jean passant tous les soirs nous encourager, JP et moi. Les travaux dans le mât continuent, je m’y habitue, ca en devient presque amusant d’être comme un cosmonaute perché là haut, au dessus de la marina. Quand on est dans le port, ca va. Par contre, accosté au ponton exterieur, même si c’est très calme, le moindre bateau qui passe à coté et ca bouge d’un mètre là haut. Ne pas imaginer en mer..
Lundi 27 juillet : Nouvelle semaine. Il faut terminer la résine des passages de cadènes. A prévoir : remontage des cadènes, des haubans, des aménagements intérieurs, vérification de l’étai et du pataras, récupération du radeau de survie chez le fournisseur, montage, etc.. Théo, Erol et Yohann arrivent ce week-end pour naviguer. Je prévois de tester le bateau en fin de semaine. Ca va le faire.
Mercredi 29 juillet, 18h : Je démonte l’étai. Surprise : l’étai est cisaillé près du point d’amure. Le moral en prend un coup. Pas le choix, il faut décaler le départ et refaire faire cet élément. Question de sécurité encore une fois. Je décalle ce qui est prévu, et je téléphone aux fournisseurs…
Quelques photos, dans le désordre.
Vernis, vernis, vernis.


Le baptême en famille.




On a touché les roches, avec nos yeux.

Le pont, fissuré au niveau des cadène. A refaire.

Découpage par l'intérieur.




Jean nous encourage !

Couture des sangles pour les batteries.

Préparation de la résine pour les passages de cadènes.




Cadènes remontées. Ici, la cadène tribord.

Les premiers maquereaux !

Direction Dahouet.



L'entrée du port de Dahouet.


Barres de flèche ressoudées, avant peinture.

Peinture.

Barres de flèche, prêtes à être remontées.

Usinage des deux nouveaux tirants de cadènes.

Les tirants de cadènes, neufs, les nouveaux axes et les écrous à oeils pour le dynema.


Les deux nouveaux points de tir du ris 1et de la bordure, sur leur platine d'alu.

La platine qui accueille le feu de mât et la girouette.

Sanglage de la batterie de servitude. 38 kg à retenir si le bateau se couche.

Démontage du tabelau électrique, repérage et numérotation des fils.

Installation des nouveaux appareils électriques (chargeur, régulateur, etc...).


Confection du support de la batterie de démarrage.

Support en place, avec sangle.

Loussounga porte enfin son nom !



Mise en place des panneaxu latéraux du carré. Ca colle parfaitement, merci JP !

Réparation du loch/sondeur.

Des heures dans le mât. Et c'est reparti.



Tout demonter, tout vérifier...Image de l'axe qui servait à fixer le pataras, le pataras qui retient le mât.
